livre les incroyables pouvoirs de la parentalité

Les incroyables pouvoirs de la parentalité, Céline Chadelat

On parle souvent du fait d’avoir un enfant mais peu de celui de devenir parent. Ce livre est l’un des rares à nous interroger et à nous éclairer sur la parentalité en termes de compétences. Bien souvent, ces compétences – notamment l’empathie, l’attention, la tendresse et la patience – sont peu valorisées dans notre monde actuel au mouvement constant. Pourtant, elles sont essentielles dans les premières années de vie d’un enfant.

Céline Chadelat nous démontre combien le domaine du care (soin) est invisibilisé dans nos sociétés. Elle nous invite à le replacer au cœur de la culture. A avoir confiance en nos capacités et nos réalisations parentales pour ne pas culpabiliser de faire tel ou tel choix pour son bébé.

Devenir parent, c’est une expérience puissante, sacrée, c’est faire partie d’une communauté qu’on ignorait jusqu’à ce qu’on l’intègre. Et qu’on se surprenne à chanter « Ah les crocrocros, les crocrocros les crocodiiiiiles ». Cela peut bousculer totalement nos envies et notre identité, ce phénomène s’appelle d’ailleurs la Matrescence.

L’autrice du Mois d’or nous donne ici des outils précieux pour favoriser des liens de qualité avec bébé, tirer le meilleur du potentiel de l’expérience parentale et comprendre les besoins de l’enfant. J’ai particulièrement été touchée par les deux derniers chapitres sur la matrescence et ses injonctions paradoxales ainsi que sur le temps cyclique. Ce livre fait du bien et nous encourage à voir le monde d’une autre manière, à hauteur d’enfant !

« La responsabilité d’un autre sonne comme un réveil, une claque dans la routine d’une société mécanisée, automatisée, désincarnée, et insensible à qui ne joue pas son spectacle »

« Aux yeux d’un enfant de 2 ans, ce qui nous semble un rien est extraordinaire. Il ou elle s’extasiera devant une minuscule pâquerette un peu abîmée, sur un caillou que lui seul aura repéré. Les petites choses de la vie prennent d’emblée un nouveau sens. A cet âge-là, l’ordinaire est extraordinaire. Ce sont de petits-maîtres zen pour qui le moindre détail est source de beauté et d’émerveillement. »

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