L’assommoir, Emile Zola

« Mon idéal, ce serait de travailler tranquille, de manger toujours du pain, d’avoir un trou un peu propre pour dormir, vous savez un lit, une table et deux chaises, pas davantage… »,

ainsi s’exprimait Gervaise au début du roman, Provençale sans prétention aucune venue s’installer à Paris avec ses enfants. Elle va pourtant revoir ses idéaux à la baisse.

Dans ce septième tome des Rougon-Macquart, Zola nous plonge dans le monde ouvrier et les ravages de l’alcoolisme à travers l’histoire de Gervaise et Coupeau, un brave couple d’ouvriers plutôt optimistes qui se révoltent contre leur condition. Grâce à l’aide d’un voisin et à beaucoup d’implication, ils parviennent à obtenir assez d’argent pour ouvrir une blanchisserie reconnue par les gens du quartier. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où Coupeau, suite à un accident, se retrouve en longue convalescence et sombre dans l’alcool.

Commence alors une lente déchéance qui les amène progressivement à se dépouiller de leurs maigres possessions, jusqu’à leur dignité.

C’est tellement bien décrit que l’on arrive à ressentir la misère qui transpire par toutes les pores de ce petit quartier de la Goutte d’Or et que l’on ne peut que constater que tout ce qui arrive est malheureusement inéluctable.

Encore un Zola que j’ai beaucoup apprécié pour sa qualité de descriptions plus vraies que nature et cette immersion totale, même si ce qu’il nous donne à voir n’est pas très réjouissant. Il ne faut pas passer à côté de ce chef d’œuvre !

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