Un conte de Noël tendre, qui se savoure lentement pour en apprécier toute la saveur : 1985, Bill Furlong est marchand de bois et de charbon dans une petite ville portuaire irlandaise, marié et père de cinq enfants. Elevé dans la maison où sa mère, enceinte à quinze ans, était domestique, il a eu plus de chance que d’autres enfants nés sans père. Quelques jours avant Noël, il livre le couvent où des rumeurs circulent sur l’exploitation de filles-mères par les filles du Non Pasteur et la vente de leurs enfants. Il y fait la connaissance d’une jeune fille dans un triste état qui l’implore de l’emmener, ainsi que d’autres pensionnaires s’escrimant à nettoyer le parquet, en haillons et pieds nus. D’ordinaire tranquille et généreux, cette vision le bouleverse et fait écho à son propre passé. Il sonde son âme et décide de n’écouter que son coeur, quitte à en subir les conséquences.
Une atmosphère chaleureuse, la « magie de Noël » qui opère et un scandale avéré mis en lumière, celui de la claustration des femmes et enfants des blanchisseries de Magdalen en Irlande. Une lecture brève, pleine de pudeur !
« A quoi bon être en vie si on ne s’entraidait pas ? Etait-ce possible de continuer durant toutes les années, les décennies, durant une vie entière, sans avoir une seule fois le courage de s’opposer aux usages établis et pourtant se qualisfier de chrétien, et se regarder en face dans le miroir ? »