il est juste que les forts soient frappés livre

Il est juste que les forts soient frappés, Thibault Bérard

Le sujet traité n’est pas léger, loin de là : Sarah, une femme de 40 ans, raconte comment elle a quitté ce monde récemment des suites d’un cancer en laissant son amour et ses enfants. Le style surprend dès les premières lignes et l’humour perdure malgré le sujet.

C’est donc depuis l’au-delà qu’elle nous raconte leur histoire. Sarah et Théo forment un couple très solide et amoureux. Ils vivent dans l’insouciance de la vie et les fous rires – plutôt classique quand on a la trentaine – au milieu d’un entourage très affectueux. Quand soudain survient la maladie, Théo, éternel optimiste, refuse d’y croire :

« Bordel, c’est incroyable d’être comme ça. Je ne m’y ferai jamais. Ce mec ne peut tout simplement pas admettre qu’un vrai gros pépin nous tombe sur la gueule ! Parce que je suis enceinte de sept mois, que c’est Noël demain, qu’on est un couple de gens jeunes et sympas et pas trop cons, ce n’est pas possible, dans le petit monde de Théo. Ça n’existe pas »

Et pourtant, ils décident d’affronter la maladie en unissant leurs forces et en vivant cette épreuve comme une aventure extraordinaire. D’abord très courageux, au fur et à mesure des difficultés rencontrées, ils perdent confiance et commencent à baisser les bras. Puis ils connaissent la rémission avant la rechute, puisque rechute il y aura, étant donné qu’on connaît l’issue dès le début du livre.

On ne peut qu’être intensément touché par cette lecture et lui reconnaître de grands moments justes et forts. Néanmoins, j’ai trouvé que le ton employé par l’auteur sonnait bien souvent faux. Qu’il s’agisse de la légèreté parfois distillée ça et là ou de l’utilisation du pathos à outrance, certains passages m’ont paru trop invraisemblables pour parvenir à me convaincre.

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