Presque le silence, Julie Estève

Presque le silence raconte 10 épisodes de la vie d’une femme, de son enfance à sa mort. Cette femme, c’est Cassandre, jeune fille rousse, frisée et haïe par les autres enfants. Elle est folle amoureuse de Camille, un garçon qui adore les chevaux. Un jour, elle décide d’aller chez un voyant qui lui annonce cinq abominables prophéties. Celles-ci se réalisent au fur et à mesure et la hantent tout au long de sa vie, bien qu’elle tente ce qu’elle peut pour les éviter.

« J’ai précipité mon destin dans l’abîme au lieu de l’éviter ».

Il n’y a décidément rien à lui envier tant elle croule sous le désespoir et le poids de la culpabilité malgré elle. Ce sont principalement ses silences et non-dits qui laissent le plus de marques profondes en elle.

Oui, son prénom est bien choisi en référence au syndrome de Cassandre. Il y a sans doute beaucoup de symboles dans ce livre qui traite (un peu) d’amour, de mort, de séparation, de cause animale, de maltraitance, du réchauffement climatique… De nombreux sujets intéressants, universels et intemporels. Tout ce qui arrive à son héroïne mis bout à bout est absolument horrible et beaucoup trop insupportable à encaisser pour une seule personne. J’ai trouvé pour ma part énormément de violence et de noirceur dans ce roman que j’ai hâte d’oublier.

« La vie est une suite inexorable de pertes. Les hasards malheureux n’ont pas de calendrier ni d’intention. Ils viennent, un jour ou l’autre, fracasser l’existence.

Pris au jeu, on se met à lister tout ce que l’on perd, sa virginité, les eaux, ses dents, son temps, ses cheveux, la raison, la face, la mémoire, du poids, son chemin, sa confiance, ses clés, connaissance, courage, l’argent, patience, l’espoir, et c’est sans fin. »

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