2038 : les forêts canadiennes sont devenues une denrée rare. De riches visiteurs viennent du monde entier découvrir ce havre de paix. Ils souhaitent respirer un air frais devenu exceptionnel, suite à une tempête de poussière ayant causé de nombreux dégâts. Jake Greenwood, passionnée par les arbres, est leur guide en forêt. Elle découvre des anomalies sur certains troncs qui pourraient potentiellement les détruire à jamais.
Un roman familial cyclique
Ce roman familial est habilement construit à la manière des anneaux d’un arbre. En effet, il se déroule comme un cycle : tout commence en 2038, remonte progressivement en 1934 pour s’achever en 2038. L’objecif ? Tenter d’expliquer les conséquences du passé sur la nature. Petit à petit, on rencontre une lignée d’orphelins qui héritent d’un amour de la nature et des arbres. Si certains deviennent bûcherons et aiment la nature, d’autres la préfèrent brute sans la marque de l’homme alors que d’autres encore s’enrichissent sans même se soucier de son bien-être.
Une ode à la nature
J’ai beaucoup aimé ce récit familial foisonnant que j’ai pu lire en VO au milieu des arbres au Canada en prenant bien le temps de m’en imprégner. Tous les personnages rencontrés sont riches, profonds et complexes et nous enseignent une ode profonde à la nature, chacun à leur manière. En fil rouge, on retrouve la transmission familiale et le sacrifice. Les arbres sont brillamment comparés à la famille sous forme d’arbre généalogique avec une recomposition progressive de toute son histoire. Et même si personne dans ce roman dystopique n’est sûr de ses origines, autrement dit, de ses racines, il nous rappelle que nous appartenons tous au même monde. Et c’est ce qui importe finalement.
« Why is it that people are engineered to live just long enough to pile up a lifetime of mistakes, but not long enough to fix them ? If only we were like trees […]. If only we had centuries. Maybe then there’d be time enough for us to mend all the harm we have done. »