Une fois de plus, Irvin Yalom nous offre une leçon de psychothérapie qui se lit comme un roman. C’est le deuxième roman de l’auteur que je lis après Le Problème Spinoza et je suis, une fois de plus, bluffée. Celui-ci rend accessible la psychanalyse et sa naissance à Vienne à travers Nietzsche, Freud et le Dr Breuer.
Bien que cette histoire soit fictive, de nombreux éléments ont bel et bien existé et rendent cette psychothérapie du désespoir tout à fait plausible. Reste que là on ne sait plus très bien qui de Nietzsche ou du Dr Breuer est le patient, tant les deux « personnages » sont talentueux et complémentaires. Ils se livrent une véritable partie d’échecs pour tenter de soulager leurs souffrances respectives, l’un à la manière d’un philosophe, l’autre de manière plus scientifique, mais toujours à travers la parole.
Ils nous interrogent sur des questions existentielles : notre vie est-elle celle que nous avions désirée ? Et si c’était à refaire ? Sommes-nous libres ? A la clé, une bonne leçon à en tirer et un bon moment de lecture.
Une dernière phrase de Nietzche pour conclure et méditer :
« Vivre dans le confort est dangereux. »