« Car contre le temps qui dévore, seule notre enfance, ce qu’on y puise, peut nous sauver. »
César a perdu sa femme et en même temps le courage et la force d’élever leur petit garçon. Tel Ulysse, il erre des îles grecques à l’Italie, sur les traces de sa Pénélope qu’il aime et de leur passé commun. Après un long passage à vide et une tentative de suicide, il reprend le goût de vivre grâce au pouvoir incroyable des histoires racontées et de l’imaginaire qu’il partage avec son fils.
Si on lui reproche d’installer le petit dans des chimères, on s’aperçoit combien cet univers est nécessaire pour accepter l’inacceptable. La relation père-fils est touchante et complice. César réalise finalement la chance qu’il a de l’avoir auprès de lui. La période nécessaire à son deuil ressemble à un rêve et un long voyage à travers le temps et l’espace, ponctué par la mythologie grecque et la magie des récits.
« Qui aurait la chance de se voir enseigner que le plus important est de sculpter sa capacité à s’étonner – thaumazeïn – commencement de la sagesse, de se forger un esprit critique mais aussi un imaginaire, en franchissant les grandes portes des mythes ? »
Ce livre raconte l’importance de la transmission et des signes du destin, autrement dit le pouvoir des légendes dans un processus de reconstruction de soi. La frontière entre rêve et réalité est difficile à percevoir. L’auteur nous invite à voyager dans le merveilleux pour ne pas perdre espoir grâce à la force des récits.