Celian, petit surdoué qui s’ennuie à l’école, est très proche de sa maman Mary. Tous deux quittent Paris pour le Morvan puis pour l’île de Ven en Suède, tout droit sortie d’un conte de fée. Célian est un rêveur infini qui admire Tycho Brahe, un astronome rocambolesque qui a vécu sur cette île. Là-bas, tout semble possible. Tous deux se ressourcent tandis que Mary recherche sa part d’enfant qu’elle a toujours refoulée. Elle a beaucoup à apprendre de son petit tigre qui rêve de se balader dans la nature sauvage et d’observer l’île avec ses petites jumelles. Pour l’un comme pour l’autre, la nature est perçue comme un exutoire.
Il y a une part de réelle et une part fantastique dans ce roman. Celui-ci, d’une douceur inégalée, montre la tendresse d’un enfant pour sa maman et vice versa. Une relation simple et tellement belle qui ouvre la porte aux rêves et au champ des possibles. Et en toile de fond, le personnage historique de Tycho Brahe et la légende d’Hamlet, à découvrir pour s’évader. Un livre sensible et mystérieux à la fois qui nous transporte dans un univers féérique.
« Comme chaque année je le vois participer à la première chanson puis oublier qu’il est là. Distrait par le passage d’une fourmi ou une idée fugitive un son dans la cour …Je ne peux m’empêcher de sourire malgré mon inquiétude en comprenant la raison de son absence : Célian est occupé à souffler discrètement sur une plume. Et je suis touchée à mon tour par la poésie de ce frêle duvet suspendu dans les airs, qui va et vient en hésitant jusqu’au sol. Le corps de Célian se tient debout au milieu des autres élèves chantant à l’unisson, mais son esprit s’est évadé très loin, dans sa rêverie infinie. »