Si je devais à tout prix comparer ce roman à d’autres, je pourrai peut être l’assimiler à L’Ile des Gauchers ou L’Île du point Némo pour ses côtés loufoques et fantaisistes. Mais quand bien même, ce ne serait qu’une tentative de comparaison ratée qui n’égalerait nullement la richesse de ce chef d’oeuvre.
Celui-ci raconte l’histoire de la famille Buendia, condamnée à cent ans de solitude et du village fictif de Macondo, en Colombie. Une famille que l’on va suivre sur plusieurs générations ; une famille pour le moins singulière, consanguine et maudite.
Il va sans dire qu’il faut avoir l’esprit ouvert pour ce genre de lecture et laisser aller son imagination pour l’apprécier : les multiples Aureliano et Jose Arcadio de père en fils, Amaranta et son linceul, Aureliano le Second et sa pachydermie, les découvertes grâce aux gitans, le vice héréditaire de faire pour mieux défaire, le colonel et ses petits poissons en or, José Arcadio et ses parchemins, les pots de chambre en or… ce ne sont que quelques éléments de cet univers à part entière que l’auteur a su créer, débordant d’imagination pour notre plus grand bonheur. En parallèle, on découvre même l’histoire de l’Amérique du Sud avec ses révolutions et guerres civiles entre conservateurs et libéraux et le capitalisme naissant.
C’est donc un récit à la fois épique, onirique et historique que Garcia Marquez nous offre. Je l’ai pour ma part trouvé magique et d’une richesse inouïe. Je l’ai préféré à L’amour aux temps du choléra de l’auteur, même s’il est dans la même veine avec son réalisme magique propre à l’auteur. Sans conteste, je l’emporterais sur une île déserte pour le relire encore et encore.